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Category Archives: Beaute dans l’Objet

NUTTY FIND, NUTTY IDEAS – IDEE A LA NOIX DE COCO

CocoI found it in the garden; it had dropped from the coconut tree. I picked it up and brought it back to the terrace. As I was looking at it, the idea occured to me that it would be nice to do some poker-work design on it. VOILA!

Je l’ai trouvée dans le jardin, au pied du cocotier. Je l’ai rapportée sur la terrasse et l’idée m’est venue en la regardant, de la pyrograver de façon amusante. Voila !

 

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2013 THE YEAR OF BORNEO BEADS

Beads Conference Borneo

This year exciting conference dates are 11-13 October in Kuching, Sarawak.

For all infos, check with Crafthub on their website and their FB page.

Heidi Munan is already warming up preparing workshops for the participants. Here’s what she’s made with Dabai seeds aka Sibu olive seed, in view of the children workshop activities.

Dabai Beads of Borneo

Dabai Beads of Borneo

 

 

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LES FERBLANTIERS DE KUCHING

Ferblantier de Bishopsgate

Ferblantier de Bishopsgate

(Kuching Phak Pe’ Thik*)

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Est-ce le bruit que font les marteaux lorsqu’ils frappent les plaques de fer blanc qui me fait immanquablement faire un détour par Bishopsgate ou China Street lorsque je me promène sur le Main Bazaar, qui longe le fleuve Sarawak à Kuching ?

C’est dans ces rues là et ce qui est désormais le Waterfront que le commerce se faisait au XIXème siècle et pour la plus grande partie du XXIème.  A l’époque, les navires marchands venaient encore décharger leurs cargaisons précieuses en provenance de Malaya (qui allait devenir la Péninsule Malaise), de Singapour, des Indes et même d’Angleterre,  d’où venaient les Rajahs Blancs Brooke et leur entourage d’expatriés.

Et me voici donc à la poursuite du son des marteaux dans le but précis d’interviewer les membres de la famille Ho.

Les Ho sont ferblantiers depuis 1927 au numéro 16 de Bishopsgate. Heidi Munan de Crafthub m’a avertie : « vas-y avec un interprète. » J’ai donc demandé à Amanda Tan de m’accompagner. Amanda qui a un caractère très sociable engage rapidement la conversation en anglais, se présentant comme étant une chinoise teochew qui ne parle pas teochew ! Et Chang Gek Kiak de lui répondre qu’elle est elle-même hakka mais qu’elle ne parle pas ce dialecte. Sacrée interprète ! Tant pis, Amanda a un grand talent pour créer les contacts.

Chang Gek Kiak a épousé l’un des fils de la famille Ho ; elle-même est passionnée par leur passé et par leur métier qui, nous confie-t-elle avec tristesse, disparaitra lorsque le dernier des ferblantiers, qui ne sont désormais plus que six vieux hommes (2 à Bishopsgate et 4 à China Street), reposera son marteau pour la dernière fois. Elle nous explique que l’apprentissage dure 7 à 8 ans pour de devenir maitre ferblantier.

Le ferblantier et son enclume

Le ferblantier et son enclume

Et ce sont véritablement des maitres. Allez les voir et vous les trouverez absorbés par leur travail, assis à même le sol, sur le trottoir, devant leur échoppe. Ici, pas besoin d’équipement sophistiqué : un tout petit réchaud dont  la flamme très chaude est alimentée par une bouteille de gaz qui semble appartenir à une époque révolue ; quelques outils, des instruments de calibrage et un établi de poche bien modeste mais d’une stabilité irréprochable qui ressemble plus à une enclume.

No fancy equipment 2

Ce matin, le vieux ferblantier est fort occupé à terminer une série de petites boites qui servent à secouer les dés. Ces shakers font partie de la panoplie du jeu de Ho Lo : les joueurs parient sur un animal parmi cinq ou sur la gourde qui sont représentés sur le tapis ainsi que sur les faces des dés. Le jeu est de secouer et de faire rouler trois dès sur le tapis. Si les tous les trois dés tombent sur la même face et révèlent la même image, c’est gagné !

Le Jeu de Ho Lo

Le Jeu de Ho Lo

L’homme travaille avec une grande précision pour sceller au plomb le fond de la boite cylindrique. Pendant l’opération, pas question que sa main ne tremble.

Yong Kguk Fah

Yong Kguk Fah

A l’intérieur, on dirait plus un débarras d’enfer qu’un magasin ; mais pour ses propriétaires, tout est en ordre. A 80 ans, Yong Kguk Fah, règne en maitresse ferblantière (oui ! c’est une femme) dans son échoppe. Désormais à la retraite, sa spécialité était la lampe à paraffine. Son fils nous montre une lampe en cuivre. Il nous explique qu’il s’agit d’une lampe de chasse et nous montre comment la fixer au bout d’un canon de fusil. Il y a même un espace prévu pour placer une boite d’allumettes, mais une boite anglaise ; la lampe était un produit d’exportation pour la Grande Bretagne ; les boites d’allumettes Malaisiennes sont plus grosses.

Lampe de chasse (a gauche) et lampe a paraffine.

Lampe de chasse (a gauche) et lampe a paraffine.

Pour marteler le réflecteur et obtenir une forme parfaite, l’artisan se sert d’un moule spécial creusé dans un bloc de bois de fer dont l’origine est tombée dans l’oubli.

Moulage sur le bloc en bois de fer

Moulage sur le bloc en bois de fer

On me présente les ancêtres réunis sur une photo de famille encadrée que Chang Gek Kiak va chercher au dessus d’un coffre fort massif et ancien qui s’ouvre avec une clé d’origine qu’elle me montre fièrement mais se garde bien de me remettre !

Le coffre fort

Le coffre fort

La photo est en noir et blanc, dans un cadre en bois doré. Une belle famille entoure le patriarche et fondateur de l’entreprise, Ho Kee Nyen.

Premiere rangee-Ho-Kee-Nyen-et son epouse-Lam-Ah-Song-debout derriere Lam-Ah-Song se trouve Yong Knuk Fah l'experte en lampes a paraffine

Premiere rangee-Ho-Kee-Nyen-et son epouse-Lam-Ah-Song-debout derriere Lam-Ah-Song se trouve Yong Knuk Fah l’experte en lampes a paraffine

Monsieur Ho qui était arrivé à Kuching dans les années 1920 était originaire de Taipoh, en Chine. Il avait déjà de la famille qui était venue s’installer ici et qui avait écrit qu’il y avait de l’avenir pour qui n’avait pas peur de travailler. Lorsque Kee Nyen était arrivé, il avait trouvé une place d’apprenti chez le premier ferblantier du pays qui lui même avait appris le métier dans sa Chine natale.

A l’époque, les navires débarquaient le fer blanc en provenance de Malaya jusqu’à ce que le cuivre, l’aluminium et l’acier le remplacent. Du temps de Kee Nyen, il n’y avait aucune usine au Sarawak, et les ferblantiers avaient le monopole de fabrication des casseroles, des glacières (il y avait un tiroir de fond pour la glace), des boites aux lettres, des cachemailles, des moules à gâteaux et des louches (à soupe, à nouilles, à sirop etc.), des bidons d’huiles… la liste est longue.

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De nos jours, la clientèle ne manque toujours pas : les cuisiniers professionnels préfèrent commander leurs casseroles et les louches aux ferblantiers; les pâtissiers leurs moules à gâteaux ; les propriétaires de maisons ou de sociétés veulent des boites aux lettres faite sur mesure tandis que les villageois utilisent encore les lampes à paraffine pour éclairer une partie de Ho Lo.

Les affaires sont bonnes pour la famille Ho ; ils ont rempli un énorme sac en toile plastifiée de billets en papier jaune, la monnaie d’enfer qui sera brulée en mémoire de leurs ancêtres. Peut être prieront-ils pour voir venir de jeunes apprentis qui relèveront le flambeau des vieux artisans? Et qui sait, un artiste trouvera peut être l’inspiration pour peindre les bouilloires en métal gris et les remettre en vogue ?

Le son des marteaux des ferblantiers de Bishopsgate et de China Street, et les lampes en cuivre pour fusil de chasse, sont pour moi des petits bonheurs précieux. Avant de quitter l’échoppe, j’achète une lampe, tant pis si je suis contre la chasse et que ma boite de Cap Keris est trop grosse ; il va falloir que je trouve des allumettes anglaises !

*Frappeurs de fer blanc.

 

 
 

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MY LATTE THE MUSEUM CAFE: LUCY

BILINGUAL POST – BILLET BILINGUE

Lucy came to join us again this wednesday morning at the Museum Cafe. I had asked her to bring some of her artwork to show the ladies who come from different regions of the world where tree-bark-cloth does not get to be beautifully embroidered.

Lucy embroiders the cloth and her friend Catherine Senia Anak Jugi assembles and completes the belts and bags. I personally find them exquisite.

Lucy nous a rejoints à nouveau , ce mercredi matin au Café du Musée. Je luis avais demandé de venir montrer quelques unes de ses œuvres à mes compagnes qui viennent d’un peu tous les coins de la terre, là  où personne ne brode l’écorce d’arbre.

Lucy brode l’écorce et Catherine Senia Ak Jugi assemble les ceintures et les sacs. Personnellement, je trouve ça ravissant.

 

 

 

Boucle en bois faite main

Beautiful wide belt

XXX

 

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WHEELBARROWS – LES BROUETTES

Wheelbarrows – Les Brouettes, Kampung Pusa, Sarawak, Borneo

 

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TRESSAGE ET VANNERIE: UNE EXPERTE RACONTE

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Vous êtes peut être en train de vous dire qu’une présentation sur le tressage et la vannerie n’est pas vraiment une partie de plaisir? Détrompez-vous ; il n’y a rien de plus faux.  Heidi Munan, mon amie suisse qui est experte en arts et culture du Sarawak nous a offert un « one woman’s show » percutant autant par ses connaissances que par son humour.

J’étais donc venue au Sarawak Museum pour écouter Heidi et en apprendre plus sur les paniers de Bornéo.

Panier Lun Bawang

Il y a quelques semaines de cela, j’avais obtenu l’autorisation du musée pour justement prendre des photos (sans flash !) de paniers en exposition au premier étage de l’aile Tunku Abdul Rahman du musée. Lorsque j’ai su qu’Heidi organisait une séance d’information pour les employés du musée, je n’ai pas voulu manquer une occasion d’approfondir mes connaissances.

Heidi nous a donc expliqué qu’il n’y a pas si longtemps que ca (100 ans environ), on ne trouvait pratiquement aucun meuble chez les habitants du sarawak, de Bornéo et de la région en général.

A l’entendre, ma mémoire a tout à coup fait un retour en arrière de 30 ans, lorsque les maisons de Kuching n’étaient pas encore cachées derrière des clôtures hautes et impénétrables ; lorsque les rideaux de fenêtres n’étaient une coquetterie.

Mon Histoire En ebook

Il était facile, alors, de se promener en voiture le soir et jeter un œil dans les maisons éclairées par un tube néon. Je me souviens avoir vu très peu de meubles dans ces intérieurs urbains. Il y avait souvent une table ronde pour les repas ; un meuble télé, certainement et le « MUST » du 20eme siècle : l’ensemble salon qui consistait de deux banc (un 3 places et un 2 places) et deux fauteuils avec des coussins Dunlop. Malgré tout, pour regarder la télé, tout le monde s’asseyait par terre, sur une natte artisanale fabriquée au village et souvent héritée d’un aïeul. C’était peut être une façon d’économiser les housses des coussins imprimés de grosses fleurs en plein milieu ; ou peut être était-ce tout simplement une habitude ancestrale qui leur convenait mieux.

Panier Iban Pour le Riz à Planter

C’était dans les années 80 (1980 !!!), dans la ville de Kuching. A l’époque il me semblait bizarre de voir que les gens d’ici n’accordaient que très peu d’intérêt au confort de leur logement.

Je ne savais pas encore que le concept même du genre de confort dans lequel j’avais grandi n’avait fait son apparition dans la vieille Europe qu’au dix huitième siècle ! D’après l’auteur anglais Bill Bryson  que j’adore, le mot « confortable » voulait dire « capable d’être consolé » ; à l’époque, le confort, c’était quelque chose que l’on offrait aux blessés ou aux éplorés.

Sur l’ile de Bornéo, les paniers servaient absolument à tout : tous petits pour y mettre des noix de bétel et un briquet ; plus grands pour y conserver le riz ou quelconque possession; d’autres encore pour ramener la récolte depuis le champ. Certains paniers mesuraient parfois bien plus en hauteur que celui qui les portait !

Il n’y avait pas de mules et pas encore de véhicules à roues et s’il n’y avait pas de prao, il ne restait plus

Cage à Poulets

qu’àtout porter dans des paniers. Heidi a bien voulu nous rappeler qu’il existait même des paniersspécialisés comme par exemple ceux qui servaient a rapporter les têtes d’ennemis à la longhouse. Quelle époque !

Si les Dayaks ont abandonné leurs coutumes de coupeurs de têtes, l’usage des paniers est reste le même en milieu rural. Les paniers et nattes indigènes du Sarawak sont réalisés en fibres végétales tel que le rotin, le bambou, le Pandanus candelabrum (Pandanacées), le marante ou encore l’écorce de l’arbre à pain (takalon)  Il y a quelques années personne ici ne faisait le commerce des paniers, des nattes ou des chapeaux ; ils ne servaient alors qu’un but utilitaire à la famille qui les fabriquait.

Fait en écorce de jaquier, pour conserver la récolte de riz. Ce baril se trouve toujours dans les combles des appartements de la longhouse

De tous temps, ce sont les hommes qui se sont chargés de la cueillette des matériaux nécessaires à la vannerie. C’est un travail très dur, en particulier lorsqu’il s’agit d’aller couper du rotin. Une fois les matériaux livrés à la longhouse, les femmes prennent la relève et s’occupe de calibrer les feuilles ou les lianes avant de pouvoir les tresser et confectionner des objets à usage journalier comme les paniers, bien sûr, mais aussi les nattes sur lesquelles s’assoir ou dormir et même les chapeaux qui protègent du soleil comme de la pluie.

Autrefois, le port du chapeau permettait de s’identifier auprès des autres. Cela permettait d’indiquer le groupe

Heidi Munan

ethnique auquel la personne appartenait et son statut. Heidi possède une collection impressionnante de chapeaux de Bornéo ; elle nous a régalés d’un beau spectacle qui a du semer le doute parmi les spectateurs quant à ses origines ethniques.

« And the times, they are changing »(Bob Dylan)

Paniers faits à partir de lamelles de plastique

Des lamelles de plastique, du papier journal recyclé; nouvelles idées,  nouvelles tendances et nouveaux collectionneurs. La fabrication des nattes pour dormir en marante (nom local bemban), par exemple, se trouvent désormais dans la catégorie des techniques disparues, ou presque ; et tandis que les jeunes dayaks abandonnent la tradition de tresser des nattes de haute qualité, les connaisseurs les collectionnent comme des objets d’art.

Heidi Munan est conservatrice honoraire au Musée du Sarawak et directrice de Crafthub , une association pour la promotion de l’artisanat au Sarawak.

Elle a écrit plusieurs livres sur la culture et les arts du Sarawak. Sur ce sujet en particulier, voir SARAWAK CRAFTS, Heidi MUNAN, Oxfor University Press KL 1989

C’est aussi une experte en perles de Bornéo. Voir son livre BEADS OF BORNEO 

Un autre livre, cette fois ci par un français: IBAN BASKETS, Jean-François BLEHAUT, Sarawak Literary Society, Kuching 1994.

LES CHAPEAUX DE BORNEO

Heidi et ses chapeaux de Bornéo

Chapeau à motif Iban

Chapeau melanau

Collection Sarawak Museum

LES PANIERS DE BORNEO

Panier Saban

Panier Lun Bawang

Panier Kejaman Belaga

Panier Iban Pour Le Riz

Panier Bakan Atip

Dans le coin repas, un panier pour récolter le riz que j’ai décoré d’insectes et de papillons

 

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MA THEIERE DE CHINE

MA THEIERE DE CHINE

Mon Histoire En ebook

Qui aurait pu imaginer qu’il existe autant de variétés de thé dans le monde ? 

Ma Théière de Chine

J’ai acheté cette théière à Hong Kong ; Il y a déjà de nombreuses années de cela et elle me sert toujours aussi bien sans jamais faillir de m’offrir une impression de bien-être que seul mon subconscient peut reconnaitre : une saison à Shanghai, il y a longtemps ; une terrasse perchée sur une colline depuis laquelle j’observe les navires rentrer et quitter le port de Hong Kong. Mémoires cryptiques ?

« Une théière ? » Je réfléchis. “Se pourrait-il qu’elle contint plus que du thé?”  Tout comme je suis capable d’entrevoir des scènes vécues dans d’autres vies antérieures ?

« Théière » dis-je tout haut  « Tu dois ton existence à un empereur ; l’empereur Shennong de Chine, en 2737 BCE. »

Comme la plupart des grands événements qui pavent l’Histoire de la race humaine, celui-ci n’était vraiment pas grand-chose, survenu de façon tout à fait accidentelle, alors que l’empereur se reposait sous un arbre à thé et qu’une feuille sèche était tombée dans la tasse remplie d’eau chaude qu’on venait de lui servir. Une légende était née et depuis des millénaires, le thé a enduré un statut de noblesse au sein de l’aristocratie chinoise tout en se forgeant une réputation thérapeutique pour toutes sortes de problèmes affectant la santé.

Historiquement, on trouve la trace du thé dans la littérature chinoise des années 760 AD. Sa culture était restée absolument secrète au reste du monde jusqu’en 1840, lorsqu’un écossais du nom de Robert Fortune ( !) débarqua en Chine déguisé en chinois ! Comme il ne parlait aucun dialecte local, il s’était débrouillé de faire comprendre qu’il venait d’une province très éloignée de celle où il se trouvait alors. C’est ainsi qu’au cours de ses voyages, il réussit à espionner les secrets de la production de thé qui, sous sa direction, furent introduits en Inde. La Chine venait de perdre un monopole millénaire.

Source:

Bill Bryson “At Home” A Short History Of Private Life  www.billbryson.co.uk

 

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POETRY IN A VASE / POESIE EN BOUQUET

I perhaps owe having become a painter to flowers. ~Claude Monet

There are three flowers in a vase

Mon Histoire En ebook

that remind me there are other seasons than this.

 
 

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